PER et fiscalité en cas de décès : un outil de transmission à privilégier !

Le Plan d’épargne retraite est une solution remarquable pour assurer la transmission de façon très efficace. Il se distingue de ses homologues, le PERCO et l’assurance-vie, tous deux étant soumis, à ce titre, aux prélèvements sociaux sur les plus-values latentes. Explications.

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Rappel des fondamentaux

Le Plan d’Épargne Retraite bancaire (appelé aussi PER compte-titres) tombe dans l’actif successoral de son titulaire et est soumis aux droits de mutation à titre gratuit établis en fonction du lien de parenté entre le de cujus et ses héritiers. Quant au PER assurance, il suit, peu ou prou, la fiscalité de l’assurance vie.

Sur ce second point (PER assurance), deux nuances sont à noter :

  • L’application de l’article 757 B ou 990 I du code général des impôts (CGI) dépend de la date de décès de l’assuré (avant ou après 70 ans) et non pas de la date de versement des primes.
  • En cas de décès après 70 ans, l’assiette taxable des droits de mutation à titre gratuit porte sur le montant total du PER (et non pas sur la fraction des primes versées après 70 ans).

Loi Tepa et neutralisation de l’impact fiscal en cas de transmission

La majorité des transmissions à cause de mort interviennent au profit du conjoint survivant ou du partenaire pacsé, héritier testamentaire.

Or, l’article 796-0 bis du CGI, instauré par la loi TEPA entrée en vigueur en 2007, dispose que « sont exonérés de droits de mutation par décès le conjoint survivant et le partenaire lié au défunt par un pacte civil de solidarité ».

Peu importe la date de décès de l’assuré ou le montant de l’épargne constituée sur le contrat, l’impact sera neutre en matière de fiscalité.

Quid des prélèvements sociaux sur le PER en cas de transmission ?

Il découle de l’article L136-7 II 7°bis du code de la sécurité sociale (CSS), et des renvois effectués aux articles 81 4°bis du CGI, L132-23 alinéas 3 à 7 du code des assurances et L224-4 I. 1° à 5° du code monétaire et financier (CMF) que le législateur n’a pas entendu soumettre les gains latents sur le PER aux prélèvements sociaux en cas de transmission lors du décès de l’assuré.

Le premier article susvisé énonce en effet, que : « Sont également assujettis à la contribution (sur les produits de placement), (…) lorsque les intéressés demandent la délivrance des sommes exonérées en application des a et b du 4° bis de l’article 81 du code général des impôts, provenant d’un plan d’épargne retraite prévu à l’article L. 224-1 du code monétaire et financier, le revenu constitué par la différence entre le montant de ces sommes et le montant des sommes versées dans le plan »

« La délivrance des sommes exonérées » ne concerne ici que les cas de déblocage anticipé prévus au titre des accidents de la vie (invalidité de l’assuré, situation de surendettement, etc.) et non pas la transmission desdites sommes dans un cadre successoral.

Précision supplémentaire relative au PER assurance : ce dernier n’entre pas non plus dans la catégorie des « produits attachés aux bons ou contrats de capitalisation, ainsi qu’aux placements de même nature mentionnés à l’article 125-0 A du code général des impôt », évoqués au 3° du II. de l’article L136-7 du CSS, lesquels entrent dans le champ d’application de la contribution sociale.

Une efficacité doublée en cas de transmission grâce au PER

Le PER se distingue donc de ses homologues, le PERCO et l’assurance-vie, tous deux étant soumis, à ce titre, aux prélèvements sociaux sur les plus-values latentes.

En conséquence, aucune déperdition de capital due aux contributions fiscale et sociale ne sera à déplorer lors de la transmission au conjoint ou au partenaire de PACS.

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FAQ

Peut-on utiliser le PER pour la transmission ?

Oui, le PER est une solution remarquable pour assurer la transmission de façon très efficace. Il n'est pas soumis aux prélèvements sociaux sur les plus-values latentes.

Quel est l'impact fiscal sur le PER en cas de transmission ?

L'impact fiscal sera neutre, peu importe la date de décès de l'assuré ou le montant de l'épargne constituée sur le PER.

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