Commentaire des gérants au 31 mars 2024 – Voilà, c’est fini…

commentaire de gestion antigravite mars

Nouveau mois, nouveaux records

Le premier trimestre 2024 s’achève sur une excellente note pour les actifs risqués, qui poursuivent pour beaucoup une série de nouveaux records historiques semaine après semaine. Le CAC 40 en fait partie, finissant le mois avec une hausse supérieure à 3% (Source : Bloomberg), tout comme l’indice américain S&P 500. L’indice européen Stoxx 600 clôture même le trimestre sur une dixième semaine consécutive de hausse. Du jamais vu depuis la mi-2012, lorsque Mario Draghi avait déclaré qu’il sauverait la Zone Euro, alors au cœur de la crise de la dette européenne, « quoi qu’il en coûte ». Même les petites capitalisations ont été à la fête avec une hausse de 4,3%* pour le MSCI Europe Small Cap, qui passe ainsi dans le vert sur le trimestre. Tout juste notera-t-on un début d’affaiblissement du momentum des valeurs technologiques américaines, le Nasdaq 100 ne gagnant « que » 1% (Source : Bloomberg) environ sur le mois de mars.

Fin des taux directeurs négatifs

L’évènement de ce mois de mars fut l’annonce par la banque centrale du Japon de la fin de sa politique de taux directeur négatif, instituée en 2016. Faisant face à une hausse de l’inflation largement liée à l’effondrement du yen, elle se retrouve contrainte de défendre la valeur sa devise. Cet évènement, à priori anodin et sans grande conséquence à court terme sur les marchés, sera pourtant peut-être vu à long terme comme un changement de paradigme dans l’histoire des politiques des banques centrales : pour la première fois depuis une décennie et l’instauration de taux négatifs par la BCE, plus aucune banque centrale n’a un taux directeur en dessous de 0%. Et, sauf basculement majeur, cette sortie des taux négatifs sonne comme un virage majeur et durable.

Début d’une nouvelle vague d’inflation ?

C’était pourtant sûr : l’année 2024 devait être celle d’une baisse majeure des taux directeurs en Zone Euro et aux Etats-Unis. Le marché est même allé jusqu’à anticiper des baisses de 1,50% (Source : Bloomberg) sur l’ensemble de l’année. Une détente des conditions financières à même de redonner un coup de pouce bien nécessaire à la croissance moribonde de la Zone Euro et de mettre l’économie américaine dans les meilleures conditions avant l’élection de novembre 2024. Sans parler du lien pour le moins ténu entre taux directeur et taux de financement à long terme, il semble que ce tableau idyllique commence à pâtir de la présence d’un invité surprise : la hausse du prix des matières premières, et particulièrement du pétrole. Tassement de la production américaine, forte discipline dans les rangs de l’OPEP, croissance mondiale meilleure que prévu et donc résilience de la consommation de pétrole, tensions géopolitiques…Les raisons potentielles ne manquent pas. Les conséquences sont claires : on commence à percevoir une réaccélération de l’inflation, particulièrement visible aux Etats-Unis, alors même que celle-ci n’est jamais redescendue sous les 2%. Et si une première baisse de taux en juin en Zone Euro semble d’ores et déjà acquise, un mouvement similaire de la FED, et donc un cycle prolongé d’assouplissement monétaire dans le monde, parait de plus en plus remis en question.

 

Avertissement : Les performances passées ne présagent pas des performances futures – Risque de perte en capital – Performance non garantie – Placement long terme – Liquidité limitée

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