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L’Assurance Vie est le placement préféré des Français depuis maintenant 30 ans qu’elle capte 2/3 de leur épargne. Au 31/12/2010, elle contribue au financement des fonds propres des entreprises à hauteur de ses 291 milliards d’euros investis en actions (au 31/12/2010) dont 22 milliards en non coté. La part actions représente donc 17% des encours, la part non cotée 1,6%, chèrement acquise à coup de convocation des assureurs par Bercy. Cette contribution significative au financement des entreprises (la FFSA agglomère de son côté aux actions l’immobilier et les obligations corporate pour qualifier l’assurance vie de « poumon du financement de l’économie française) ne cesse de se réduire au profit des produits de taux, Solvabilité 2 et conjoncture boursière aidant.
L’Epargne Salariale fait figure de parent pauvre de l’épargne des Français avec un peu moins de 100 milliards d’encours accumulés au 30 juin dernier. Mais le recalcul par nos soins de la part investie en actions (titres de l’entreprise, part actions des OPCVM diversifiés) nous montre que plus d’un euro sur 2 épargné dans les PEE et les PERECO financent les fonds propres des entreprises. Et avec une part significative en actionnariat salarié, dont nous avons déjà montré qu’elle est le seul lien des français avec l’actionnariat individuel qui progresse ces dernières années.
Chacune à sa manière, Assurance Vie et Epargne Salariale contribuent à l’investissement productif : mais avec un rapport d’encours de 1 à 18 (94 milliards pour 1 684 milliards) réduit à 1 à 6 (48 milliards pour 291 milliards) si on ne regarde que la part des encours investie en actions, quelle est celle des deux qui présente le plus grand potentiel au service de la création de richesse et d’emplois ?