Commentaire de gestion – Tendance haussière des marchés et modération de l’inflation : un mois de novembre dynamique !

Découvrez le commentaire de gestion réalisé par l’équipe Eres, pour présenter l’essentiel des marchés financiers du mois écoulé.

Commentaire de gestion – Tendance haussière des marchés et modération de l’inflation : un mois de novembre dynamique !, Eres Group

Un mois de novembre rutilant

Il aura suffi d’une étincelle. Alors que les marchés s’inquiétaient d’une augmentation incessante des émissions de bons du trésor américain pour couvrir un déficit budgétaire grandissant, l’annonce de quotas d’émissions pour les mois à venir moins importants que prévu a provoqué un rebond spectaculaire sur les obligations souveraines. Ces dernières ont ainsi rebondi de plus de 3%, et même de plus de 6% pour celles dont la maturité est supérieure à 10 ans. Les actifs risqués, jusque-là échaudés par une hausse continue des taux souverains, en ont profité pour effacer les trois derniers mois de correction : le CAC 40 a pris 6%, les indices américains presque 10%. Même les marchés émergents ont été à la fête avec une hausse de 8%. La seule exception à cet état de grâce a été la Chine, dont l’économie toujours vacillante n’attire pas les acheteurs et qui a encore terminé le mois en baisse.

Modération de la hausse des prix

Cet élan positif a, de plus, trouvé un relais dans les récents chiffres d’inflation : aux Etats-Unis, elle est tombée à 3,2% sur un an. Mais l’évolution la plus spectaculaire se trouve en zone euro : la progression des prix au mois de novembre, notamment grâce à la chute récente des cours du pétrole, a été ramenée à seulement 2,4% sur un an, très proche de l’objectif de la BCE, qui est de 2%. Ces chiffres ont provoqué d’importants ajustements sur les anticipations de taux d’intérêt de la part des opérateurs de marché. Ceux-ci pensent désormais qu’une baisse des taux directeurs est imminente, avec un premier ajustement à venir pour le mois de mars 2024 et cinq baisses de taux de 0,25% pour l’année à venir.

Positionnement spéculatif contre fondamentaux économiques

Les marchés sont donc partis dans l’idée que l’inflation va se normaliser sans que la croissance économique ne soit particulièrement affectée. Les multiples de valorisation élevés ne semblent pas effrayés des investisseurs peut-être trop prudents début novembre et qui ont dû se ruer sur les marchés pour repondérer leur allocation aux actifs risqués. Car il faut le reconnaitre : à court terme, l’évolution du positionnement des investisseurs est ce qui impacte le prix des actifs, pas les fondamentaux économiques. Ces derniers continuent d’envoyer des signaux inquiétants : contraction de l’activité confirmée en zone euro au troisième trimestre avec un début de remontée du chômage, des consommateurs qui étendent toujours plus leur recours au crédit pour soutenir leurs dépenses, des prix qui certes augmentent moins rapidement mais laissent un pouvoir d’achat dégradé pour la majorité des agents économiques, et, une moindre capacité à augmenter davantage les prix pour les entreprises. Même les Etats-Unis, véritable locomotive boursière et économique du monde, commencent à montrer des signes de faiblesse. Peut-être pas suffisant pour gâcher les fêtes de fin d’année des marchés, mais un véritable point d’interrogation pour l’année à venir.

Partager cet article
Ne ratez rien
des actus Eres
Et si on en parlait ?

Bénéficiez du conseil de l’un de nos 6 000 experts répartis dans toute la France