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Commentaire de gestion au 31 octobre 2024 – Dans l’attente…

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Un mois compliqué pour l’ensemble des actifs

Les marchés sont nerveux face à l’échéance que représente l’élection présidentielle américaine. Si les marchés américains avaient paradoxalement le mieux résister avant une dernière semaine compliquée, ils finissent le mois en légère baisse, le S&P 500 perdant 0,9% et le Nasdaq 100, 0,8% (selon Bloomberg). Bien que l’incertitude pourrait durer au-delà du 5 novembre, jour de l’élection, compte tenu d’un système de comptage des votes particulièrement inefficient, les marchés semblent donner leur faveur à une victoire de Donald Trump. Celui-ci ayant fait des droits de douane la pierre angulaire de sa politique économique, il est donc peu surprenant de voir l’Europe (-3,3%) et les marchés émergents (-4,4%) connaitre des reculs assez prononcés sur la période. C’est d’autant plus logique que la période des résultats est décevante pour les entreprises européennes, entre un secteur automobile (Volkswagen, Stellantis…) à la dérive et les plus grosses sociétés de la cote (ASML, LVMH, Kering) publiant des chiffres très inférieurs aux attentes. Quant aux marchés émergents, le manque de clarification sur la réalité du soutien économique des autorités chinoises à l’économie a également pesé.

Déficit budgétaire américain, l’éléphant dans la pièce

Mais le mouvement le plus notable ce mois-ci est la forte hausse des taux souverains aux Etats-Unis, particulièrement sur les maturités longues. Les bons du trésor américain avec une échéance de 10 ans ont par exemple augmenté de 0,5%, plus forte hausse mensuelle depuis août 2022. Il semble que les marchés n’aient pas besoin de discriminer les deux candidats à la Maison Blanche. Entre Donald Trump qui promet des baisses de taxe massives et à priori non financées, et Kamala Harris qui promet toujours plus d’aides fédérales alors que l’administration dont elle est vice-présidente a produit un niveau de déficit inédit hors crise financière depuis la seconde guerre mondiale, le retour à une forme d’orthodoxie budgétaire parait pour le moins improbable. Ce déficit massif ayant largement contribué à la bonne tenue de l’économie américaine (un tiers de la croissance économique au troisième trimestre provient uniquement de l’augmentation des dépenses de l’Etat), la gestion du budget promet d’être un cadeau empoisonné pour le vainqueur, quel qu’il soit.

Le juge de paix : l’emploi américain

En dehors de ces considérations politiques, il reste que le cycle économique est largement influencé par des facteurs qui échappent à tout contrôle. Le secteur immobilier, grand pourvoyeur d’emploi, commence par exemple à subir le contre-coup d’un niveau des prix qui rend l’accès à la propriété impossible pour la majorité des Américains, alors que les ventes de maisons existantes n’ont jamais été aussi faibles depuis la crise de 2008. Et malgré des niveaux d’embauche rarement vu ces derniers mois au sein du gouvernement fédéral, le marché de l’emploi US continue de faiblir sur tous les fronts : hausse de 50% des licenciements en octobre 2024 par rapport au même mois en 2023 (selon Challenger Gray) , première contraction de l’emploi privé depuis décembre 2020 (selon Bureau of Labor Statistics), les signes de faiblesse continuent de se multiplier.

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