
Du fonctionnement à la mise en place.
Le Plan d’Épargne Retraite Obligatoire est un dispositif d’épargne souscrit par une entreprise pour accompagner ses salariés et le dirigeant assimilé salarié dans la construction d’un revenu supplémentaire après la retraite.
Troisième compartiment du PER, le PEROB est un dispositif catégoriel d’épargne retraite par capitalisation, mis en place par l’entreprise pour l’ensemble des salariés ou pour une catégorie objective du personnel, afin de leur faire bénéficier d’un supplément de revenu après leur départ en retraite. Le PEROB est alimenté par des cotisations obligatoires de l’entreprise qui peuvent être complétées par des versements individuels facultatifs du salarié, ces derniers étant déductibles du revenu imposable.
Les versements individuels facultatifs réalisés sur le PER Obligatoire sont déductibles du revenu imposable, dans la limite des plafonds épargne retraite. Pour une personne ayant une tranche marginale d'imposition de 45%, un versement de 1000€ donne ainsi droit à 450€ d'économie d'impôt. Les versements sont toutefois réimposables à la sortie.
Le PER est un dispositif unique qui propose deux modalités de souscription. Il peut être souscrit dans le cadre de l’entreprise ou à titre individuel (PER Individuel).
Quelle que soit la modalité de souscription, le PER est obligatoirement constitué de trois compartiments :
Quand le compartiment catégoriel est activé, on parle alors de PER Obligatoire (PEROB).
Le PER absorbe tous les dispositifs retraite historiques (PERCO, PERP, contrat Madelin, Article 83), harmonise leur fonctionnement et vise à offrir à l’épargnant le moyen regrouper l’ensemble de son épargne retraite dans un seul et unique plan. Les meilleurs caractéristiques (sortie en capital à 100%, versements volontaires déductibles, souplesse des transferts, …) des anciens produits retraite sont reprises par le PER.
Le PER Obligatoire est accessible à toutes les entreprises quelle que soit leur taille, la nature de leur activité ou leur forme juridique.
Le PER Obligatoire peut être mis en place à l’initiative du dirigeant de l’entreprise ou selon l’une des modalités mentionnées à l’article L. 3322-6 du code du travail :
Le règlement du plan détermine les conditions dans lesquelles les frais liés à la gestion du plan sont pris en charge par l’employeur.
Il n’y a pas d’obligation de mise en place d’un Plan d’Épargne Entreprise (PEE) pour proposer un PER Obligatoire. Par contre, si l’entreprise dispose d’un PEE depuis 3 ans, elle doit ouvrir des négociations en vue de mettre en place un PER d’Entreprise.
Si le compartiment collectif est nécessairement ouvert à tous les salariés bénéficiaires d’un contrat de travail lorsqu’il est actif, ce n’est pas le cas pour le compartiment catégoriel. L’entreprise peut choisir d’activer les versements obligatoires sur le PEROB pour l’ensemble du personnel ou pour une catégorie objective de salariés.
Une catégorie objective se définit par différents critères objectifs et impersonnels :
L’entreprise peut choisir d’utiliser un ou plusieurs de ces critères pour définir une catégorie objective.
Le PEROB peut être alimenté par différents types de versements :
Compartiment de destination des différents types de versement :
Les sommes épargnées sur un PER Obligatoire sont bloquées jusqu’à la retraite ou à l’âge légal de départ en retraite, sauf en cas de déblocage anticipé.
Une fois l’âge légal de départ en retraite atteint, l’épargne placée sur le compartiment 3 (C3) constitué des cotisations obligatoires versées par l’employeur ou le salarié sera disponible sous forme de rente viagère uniquement. Si la rente mensuelle brute est inférieure à 110 € par mois, la sortie en capital en une seule fois est possible.
Les sommes issues de versements individuels facultatifs seront, elles, disponibles en capital ou sous forme de rente. Une fois les sommes disponibles, la sortie peut se faire à tout moment et en une ou plusieurs fois.
Au-delà du départ à la retraite, les cas de déblocage anticipé suivants sont possibles :
En cas de changement d’entreprise, l’épargne placée sur un PEROB continue de fructifier. Le PEROB pourra toujours être alimenté de versements individuels facultatifs, à condition pour le salarié de ne pas être bénéficiaire d’un nouveau PER Obligatoire souscrit par le nouvel employeur.
BON À SAVOIR
Si le titulaire du PEROB décède, le plan sera clôturé. Les sommes épargnées seront reversées aux héritiers ou aux bénéficiaires désignés dans le contrat, sous forme de capital ou de rente. S’il s’agit d’un PER bancaire, l’épargne est intégrée dans la succession. S’il s’agit d’un PER assuranciel, les sommes épargnées seront reversées aux bénéficiaires désignés dans le contrat, selon les règles de l’assurance-vie.
Les cotisations obligatoires versées par l’entreprise dans le compartiment 3 du PEROB sont exonérées de cotisations sociales jusqu’à 5% de la rémunération annuelle brute du salarié, dans la limite de 5 PASS (hors forfait social à 16%).
Les cotisations sont également exclues du calcul du revenu imposable du bénéficiaire, dans la limite de 8% de la rémunération annuelle brute (elle-même plafonnée à 8 PASS).
Les cotisations obligatoires sont soumises, comme le salaire, à la CSG (9,2 %) et à la CRDS (0,5 %).
Les versements individuels facultatifs peuvent également être déduits par le bénéficiaire du calcul de son revenu imposable dans les plafonds épargne retraite. Au même titre que pour le PER individuel, les plafonds de déductibilité peuvent être mutualisés avec le conjoint ou le partenaire de PACS, augmentant ainsi le bénéfice de ces conditions fiscales avantageuses.
La fiscalité d’un PER d’Entreprise Obligatoire à la sortie dépend de la nature des versements effectués lors de la phase de capitalisation ainsi que du mode de liquidation du PER (en rente ou en capital).
Lors d’une sortie en capital, les versements déductibles sont soumis à l’impôt sur le revenu et les plus-values sont soumises au prélèvement forfaitaire unique. Pour les versements non-déductibles, le capital est exonéré d’impôt sur le revenu mais les plus-values sont soumises au prélèvement forfaitaire unique.
Lors d’un déblocage sous forme de rente, la fiscalité dépend de la nature des versements :
Les salariés bénéficiaires d’un contrat article 83 peuvent transférer leurs avoirs vers le PER lorsqu’ils ne sont plus tenus d’y adhérer (ex: départ de l’entreprise ou sortie du salarié de la catégorie objective).
Les adhérents qui souhaitent transférer les droits détenus sur l’ancien contrat « Article 83 » vers le PEROB doivent remplir une demande de transfert individuel.
L’employeur peut également organiser un transfert collectif des droits acquis par les bénéficiaires au titre de l’Article 83 sur le nouveau PEROB à condition que le contrat d’assurance Article 83 contienne une clause de transfert collectif.
Le transfert des contrats Article 83 n’a pas d’impact fiscal et social. Autrement dit, cette opération est socialement et fiscalement neutre pour le bénéficiaire.
Eres, spécialiste du partage du profit vous accompagne dans la mise en place de votre projet.
Le PERO est un dispositif d’épargne retraite par capitalisation, mis en place par l’entreprise pour l’ensemble des salariés ou pour une catégorie objective du personnel, afin de leur faire bénéficier d’un supplément de revenu après leur départ en retraite.
Si le compartiment collectif est forcément ouvert à tous les salariés bénéficiaires d'un contrat de travail lorsqu'il est actif, l’entreprise peut choisir d'activer les versements obligatoires uniquement pour une catégorie de salariés.
Le transfert des contrats dits « Article 83 » vers un PER Obligatoire est socialement et fiscalement neutre pour le bénéficiaire.
Vous avez des questions ? Contactez-nous !