Huawei : Quand la Chine donne l’exemple en matière de partage du profit

3 ans après sa création en 1987, Huawei, leader chinois des télécommunications, a mis en place son premier plan d’actionnariat salarié ESOP. Aujourd’hui, la majorité des salariés sont actionnaires et détiennent 98,6% du capital de l’entreprise.

Huawei : Quand la Chine donne l’exemple en matière de partage du profit, Eres Group

Créé en 1987 par Ren Zhengfei, Huawei, entreprise non cotée, est le leader chinois des télécommunications. Aujourd’hui, l’entreprise emploie environ 170 000 personnes dont 40 000 salariés étrangers et compte plus de 3 milliards de clients dans le monde entier. Il est intéressant de savoir que Huawei est la seule entreprise chinoise qui réalise plus de chiffre d’affaires sur les marchés étrangers (67%) que sur son marché local (33%).

  • Huawei met en place son premier plan ESOP en 1990

Pour financer sa commercialisation et son expansion, Huawei a mis en place en 1990, trois ans après sa création, son premier plan d’actionnariat salarié ESOP. L’entreprise a mis à disposition de ses salariés 15% de ses actions au prix de 10 RMB chacune. Avouons que vu le contexte politique chinois de l’époque, Ren Zhengfei avait pris une décision d’ouvrir le capital de son entreprise plus qu’osée.

  • Huawei poursuit sa politique d’actionnariat salarié et lance son 2e plan ESOP en 1997

En 1997, Huawei a lancé son 2e plan d’actionnariat salarié ESOP en se fixant un nouvel objectif : améliorer la productivité des salariés. Pour encourager les salariés de devenir actionnaires, Huawei a abaissé le prix de l’action (1 RMB au lieu de 10 RMB) et leur a permis d’acheter des actions avec les dividendes réalisés lors du 1er plan . Huawei a même proposé aux salariés de leur prêter de l’argent pour financer l’achat des actions.

  • Huawei adopte les stock-options virtuelles en 2002

Pour s’adapter aux exigences de la réglementation locale, Huawei a délaissé son plan ESOP et a mis en place des stock-options virtuelles. Ainsi, en 2002, les salariés actionnaires ont pu échanger leurs actions contre les nouvelles stock-options virtuelles. Une autre nouveauté a été apportée : le dividende n’était plus fixe mais lié à l’actif net de l’entreprise.
A titre d’information, le prix de l’action Huawei est passé de 3,94 RMB en 2006 à 5,44 RMB en 2010.

  • Huawei mène une politique de partage du profit de plus en plus active

Aujourd’hui, plus de la moitié des salariés de Huawei sont actionnaires et détiennent 98,6% du capital, le 1,4% restant est entre les mains du fondateur Zhengfei. Et comme Huawei est une entreprise privée et détenue par ses employés, ces derniers touchent une part importante du bénéfice. Pour être plus précis, la somme des salaires, primes et dividendes qui sont versés aux employés représente 2,8 fois le bénéfice net annuel de la société. L’objectif à terme est d’avoir un ratio de 3 : 1.

Par ailleurs, pour répondre à la demande des salariés étrangers qui souhaitent être associés à la performance de leur entreprise mais qui ne peuvent pas devenir actionnaires en raison de la législation chinoise, Huawei a adopté en 2014 un plan d’intéressement à long terme appelé Time-based Unit Plan (TUP).

Huawei est un bel exemple d’actionnariat salarié et des entreprises peuvent s’inspirer de sa politique de partage du profit pour créer leur propre succes story.

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