L’allocation réglementaire du PERP : protection de l’adhérent ou mauvais conseil ?

L’article R 144-26 du Code des assurances, impose par défaut aux adhérents d’un PERP une grille de désensibilisation de leur allocation d’actifs. Nous sommes encore une fois en présence d’une réglementation infantilisante mais qui constitue sans doute une réponse du législateur au manque édifiant de culture financière des Français comme H. Righenzi de Villers l’évoquait dans son post « 100€ + 2€ = ? (Trois ans plus tard) ».

L’allocation réglementaire du PERP : protection de l’adhérent ou mauvais conseil ?, Eres Group

Alors la protection légitime des investisseurs conduit-elle à un mauvais conseil ?

La règlementation du PERP est très protectrice, elle impose par défaut une part en fonds en Euro dans les contrats en fonction de la durée restant à courir avant son échéance :

L’allocation réglementaire du PERP : protection de l’adhérent ou mauvais conseil ?, Eres Group

Afin  de respecter cette répartition, l’assureur procède à des arbitrages à date fixe sur le contrat de l’investisseur.

On peut s’interroger légitimement sur la pertinence d’une telle règle, pour au moins trois raisons :

  • Basculer mécaniquement à date fixe une part importante de son épargne sans tenir compte du contexte de marché, c’est prendre le risque d’acter des moins-values sans possibilité de profiter d’un éventuel rebond.
  • Les prospectus AMF des fonds proposés au sein des contrats font état d’une durée de placement recommandée. On peut s’interroger sur l’utilité de cette information (souvent 8 ans dans le cadre d’un fonds actions) si à 10 ans de la retraite il est recommandé d’être à 65% en fonds en euro.
  • Allianz Global Investor dans une étude réalisée en février 2014, montre que sur un horizon de placement de 20 ans, la rentabilité obtenue sur les actions est bien supérieure aux autres classes d’actifs,  et ce quel que soit le point de départ retenu.

Certes, les performances passées ne préjugent pas des performances à venir, mais n’est-on pas en train de donner un mauvais conseil aux épargnants en voulant les protéger ?

Alors, je lance un appel à la liberté et à la responsabilisation en invitant :

  • les adhérents à opter pour la possibilité qui leur est offerte de reprendre la main sur leur allocation d’actif et à s’y intéresser,
  • les conseillers à transmettre qu’une allocation d’actifs ne peut se résumer à une grille et qu’elle doit être le fruit de nombreux paramètres (horizon de placement, aversion au risque, modalité d’investissement, résistance aux stress).

Et pour finir, rappelons que le PERP a vocation à être alimenté chaque année. Et l’investissement régulier constitue le meilleur outil pour atténuer fortement la volatilité des marchés.

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